Présentation de la Société des Derlines
Novembre 1764. Etienne Leconte, jeune charretier sans emploi, erre le ventre vide au cœur du bocage virois. Après quatre longues années d’absence, lassé de tirer le diable par la queue, il s’en retourne à Fresnes, sa paroisse natale, retrouver sa mère et son frère. Quelle n’est pas sa surprise en arrivant dans son village : sa famille n’habite plus leur humble masure mais une solide longère ; sa mère, une brave femme énergique et volontaire, n’est plus que l’ombre d’elle-même, terrassée par une maladie inconnue ; quant à son frère, de simple paysan, il est devenu un marchand de draps fortuné, un homme important et redouté depuis qu’il est à la tête de la mystérieuse Société des Derlines…
S’inspirant d’une authentique affaire judiciaire, Grégory Laignel nous livre une histoire captivante, parsemée de portraits secondaires savoureux. Avec cette fresque romanesque, l’auteur brosse un tableau réaliste de la paysannerie bocagère vivant sur une terre grevée de taxes, soumise aux abus de leur seigneur. Tout en alternant l’humour et le tragique, il parvient à entraîner le lecteur dans le sillage d’un groupe de paysans désargentés prêts à tout pour s’extirper de leur modeste condition.
Ce volume réunit les trois tomes de ce roman parus chez le même éditeur : Frères ennemis (2011), Les tentations d’Étienne (2012), Le réveil du Taureau (2013).
Grégory Laignel a suivi des études d’histoire à l’université. Il a rédigé un mémoire de maîtrise sur « la criminalité dans le bailliage de Vire de 1745 à 1760 » qui lui a inspiré « la Société des Derlines ».
2 réactions au sujet de « Présentation de la Société des Derlines »
Je me suis plongé dans la lecture de ce roman et j’ai découvert, par votre plume, l’histoire du bocage Virois à la fin du 18° à travers le vie d’Etienne.
En dehors de l’intérêt de l’histoire et de la découverte de la vie des paysans de cette époque, j’ai été surpris par le vocabulaire utilisé, emprunté à cette époque, et par la richesse de celui-ci.
Beau débat également sur la justice et la nature humaine entre Mr de Banville et Mr de Valhébert dans lequel on peut peut-être voir l’opinion de l’auteur.
Si ce livre commence comme un documentaire romancé sur la vie rude des paysans à la fin du 18°, on se laisse emporter par l’histoire d’Etienne et de la bande de la société des Derlines : on vibre à leurs péripéties, hésitant à choisir entre la victoire de la justice ou celle de l’escroquerie.
Plus on approche de la fin et plus on le dévore comme un roman policier en voulant découvrir à chaque nouvelle page ce qui va arriver aux personnages de cette histoire, repoussant le moment où l’on va arrêter la lecture et ayant hâte de la reprendre pour connaître la suite de leurs « aventures ».
Je vous remercie donc pour ces moments passés, plongé dans la lecture et le 18ème siècle et j’ai hâte de découvrir votre premier « policier ».
Bonjour Grégory, je n’ai pas grand chose à ajouter au commentaire d’Emmanuel, il décrit parfaitement ce qu’on ressent à la lecture de vos livres… Des aventures passionnantes, une écriture qui associe parfaitement les connaissances pointues de l’historien, l’attachement du normand pour sa terre natale et les « qualités romanesques » de l’homme, tout cela nous fait attendre avec impatience le prochain livre ! Un grand merci à vous !
Au plaisir de vous croiser de nouveau à Cheux.